Risques achats : devancer l’imprévu

**Farid Belkacemi** Dim 18 Déc - 22:14

Approvisionnement, délais, qualité, juridique… Les achats se doivent d’anticiper divers types de risques en affinant la connaissance de leur portefeuille fournisseurs. Il leur revient aussi de hiérarchiser ces risques en mesurant les probabilités d’occurrence et les conséquences, financières notamment. Nombreux, les risques sont aussi fluctuants, d’où l’importance de mettre à jour ses plans d’action préventifs et curatifs, selon les évolutions de la conjoncture. Il faut également adapter le niveau de ressources consacrées au degré de la menace traitée et des achats concernés. Une fine gestion des risques impose surtout de travailler étroitement avec les clients internes et les fournisseurs, qui sont une source évidente d’informations. Profitant de connexions multiples, la direction des achats devrait à la fois être capable de s’appuyer sur les différentes expertises présentes dans l’entreprise et de lancer l’alerte si nécessaire. Nouer des relations partenariales à long terme avec les fournisseurs stratégiques est également une nécessité pour mieux identifier et traiter les risques. Pour contrer la volatilité des cours des matières premières, les directions des achats ont professionnalisé leurs recettes. Au-delà du double sourcing et du stockage, elles négocient des contrats à long terme et participent à la gestion de couvertures financières. Au sein de groupes de travail pluridisciplinaires, elles favorisent également le choix de produits et de process industriels de substitution. Les risques inhérents aux pays à bas coûts imposent un suivi et un pilotage étroit des fournisseurs à travers des rencontres et des audits fréquents, voire des plans de montée en compétences. Plus que sur n’importe quels achats, il est nécessaire de disposer d’un plan B avec des stocks de sécurité et une source alternative dans les pays