Organisation achats : la décentralisation plébiscitée

Les organisations achats décentralisées ont le vent en poupe. Proximité avec le terrain, rapidité des décisions, responsabilisation des entités opérationnelles quant à leur budget : les raisons de confier à des échelons locaux la gestion d’une partie des achats ne manquent pas. Au point que des groupes aux services achats initialement centralisés se sont dernièrement appliqués à instiller un peu de décentralisation. Quitte à accorder des délégations d’achats localement, là où la massification n’apportait rien. Le plus souvent, c’est la manière dont l’entreprise est structurée et son histoire qui justifient l’autonomie dont jouissent certaines entités géographiques ou divisions opérationnelles. On retrouve ainsi de très forts degrés de centralisation dans des secteurs qui ont un besoin crucial de réactivité, comme dans le bâtiment ou l’événementiel. C’est aussi le cas pour des groupes de nature fédérative ou formés par l’acquisition de plusieurs sociétés dont l’identité a été conservée. Parfaitement adaptées à leurs entreprises, ces organisations matricielles décentralisées impliquent cependant un important pouvoir de conviction de la part du directeur des achats pour que la stratégie s’applique de manière égale en tous lieux. Benchmarker son organisation est une nécessité pour s’assurer que sa forme correspond bien à la nature de son entreprise. Qu’il s’agisse de redimensionner son service achats ou de conforter son niveau de performance, plusieurs critères communs existent, tels que le taux de couverture, le montant géré par acheteur ou le montant d’achats par fournisseur. Mais là encore, le pragmatisme est de mise et c’est l’histoire de l’entreprise et la nature de son activité qui priment.